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Will you marry me? [Anabella]

Posté le Lun 9 Déc - 10:25
Jeremy O'Reilly
Jeremy O'Reilly

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Will you marry me?That's only a pretty dream...

J'ai beau marcher à grands pas énergiques, je ne fais pas de bruit dans la rue. Je ne fais pas trop attention aux gens que je croise, je me contente simplement de les éviter afin de ne pas leur rentrer dedans. C'est bientôt Noël et tout le monde ne pense pas à regarder devant soi. On regarde les illuminations accrochées aux lampadaires, on pense à cette neige qui ne tombera pas, on évite les crottes de chiens, mais on ne voit pas la personne qui arrive devant et qui risque de vous renverser. Alors c'est ce que je fais, zigzagant entre les mémés et leurs cabas, les enfants avec leur chiens, les mamans avec leurs landaux. Il n'y a pas beaucoup d'hommes dans les rues, c'est vrai. Certains en costard cravate marchent encore plus vite que moi, d'autres sont penchés sur leur téléphone à essayer de régler un problème de conférence ou de vente en direct. Mais les gens ne regardent plus les devantures des magasins. Ils savent ce qu'ils veulent ou non.

Et mis à part éviter les collisions, j'avoue que cela m'arrive de flaner devant la vitrine d'une boutique. Je n'aime pas le shopping, mais venir dans cette ville, ça me fout le bourdon. Je revois devant mes paupières pourtant ouvertes des souvenirs que j'aurai peut-être préféré gardés enfouis tout au fond de moi. C'est comme ça que je passe devant un bar et je me revois avec toute mon unité à essayer de draguer les petites serveuses. Leurs uniformes constitués d'une jupette et d'un tablier étaient vraiment moches, et ça ne les mettait pas du tout en valeur, mais ce n'était pas pour ça qu'on venait, pas plus qu'on aimait le café qu'elles servaient. On était jeunes et cons, on draguait parce que l'adrénaline ou une autre hormone nous titillaient. Je passe devant un arret de bus, et je repense à ce jour-là, de juillet, ou je me suis senti malade, j'avais si froid, je venais de quitter cette femme que j'aimais passionnément... Je soupire y repensant.

Et puis, je vois cette boutique qui propose, à ce que je devine, au départ, des robes de bal. Toutes blanches. Je me rapproche, avant de comprendre que ce sont des robes de mariées. Dans un geste instinctif, mon pouce gauche joue avec l'alliance que je porte sur l'annulaire. Et dire que dans pas longtemps le contrat de mariage sera rompu. Dans une ou deux semaines. Juste à temps pour Noël. Je soupire. J'aimerais tellement... Ce mariage n'a pas été une véritable réussite. Moi qui voulait une famille unie. J'aurai dû faire d'autres choix. J'avais peur, à l'époque, peur de finir tout seul... J'en sais rien en vérité, je ne suis pas psychologue et je ne sais pas me juger moi-même. De toutes manières, ce qui est fait est fait, on ne peut pas revenir en arrière. Il faut que j'arrête de penser au passé, c'est terminé. Mais pourtant, c'est quelque chose qui me tient tellement à coeur. J'aimerais tellement une femme et pourquoi pas des enfants. C'est peut-être déjà trop tard...

Je quitte les robes des yeux quand un mouvement attire mon regard. C'est une femme qui essaie une robe à l'intérieur. Elle a des courbes magnifiques qui me rappellent un amour perdu. Je secoue un peu la tête pour chasser mes souvenirs. Elle est en train de se regarder dans le miroir alors que la vendeuse ou la tailleure, je ne sais pas comment on dit s'occupe du bas de sa robe. Je sais que là tout de suite, on pourrait me prendre pour un gros voyeur, mais je n'arrive pas à détacher mon regard. Peut-être parce que cette robe est belle, peut-être parce qu'elle est incroyablement bien portée par cette femmme que je ne vois que de dos. Peut-être aussi parce que je suis empétré dans des souvenirs qui me font mal au coeur. J'en sais rien, mais je reste planté là, comme une statue, à l'observer se mouvoir dans cette robe, jusqu'à ce que son visage apparaisse dans un des miroirs qui l'entourent et n'accroche mon attention, subite, pleine et totalement entière.

- Non... Ma machoire tombe, j'ai l'impression qu'elle se décroche totalement. Ana...

J'ai pas parlé fort, je crois que je ne me suis même pas entendu. Mais... Cette femme, cette... femme, c'est Ana. J'en suis convaincu. Elle... Elle lui ressemble trait pour trait. Mais non, je ne peux pas y croire, ce n'est pas possible, c'est... totalement et complètement impossible. Je refuse d'y croire. Et pourtant, je n'arrive pas à tourner le regard ailleurs. Comme le pire des abrutis, je reste les yeux rivés sur la femme qui essaie une robe de mariée...

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Posté le Lun 9 Déc - 21:19
Anabella Blake
Anabella Blake

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Will you marry me?That's only a pretty dream...

Dernier essayage. Dernières retouches. Dans quelques semaines, peu après les fêtes, j’allais dire « oui » à Andrew. Un mariage en janvier. Au début, j’avais eu du mal à me prendre au jeu. J’avais accepté la demande du beau musicien parce que je ne voulais pas réitérer l’erreur que j’avais faite quinze ans plus tôt. Certes, à l’époque, j’étais plus jeune, bien plus marquée encore qu’aujourd’hui par toute mon histoire, mais pendant des années, je m’étais demandée ce que serait devenu nos vies si j’avais accepté d’embrasser les rêves de Jeremy. Mais j’avais beau retourner mes souvenirs encore et encore, je savais qu’à l’époque, je n’aurais jamais été capable de franchir le pas. Les blessures n’avaient pas encore cicatrisé.

Aujourd’hui, j’avais 36 ans. Une affaire florissante. Quelques amis. Un fiancé des plus charmants. Le bonheur me faisait peur mais j’avais appris à le savourer en repoussant mes vieux démons. Ce n’est pas parce que le pire m’était arrivé que le pire allait se produire à nouveau. Voilà ce que je me répétais encore et encore pour tenter de me rassurer. « Tout ira bien » voilà ce qu’aurait dit Henry s’il était encore là pour m’écouter dans mes moments de doute.

Dans ma belle robe, alors que la couturière ajustait la longueur pour la retouche finale, je m’autorisais un sourire dans le miroir. « Tout ira bien… » avais-je murmuré et la couturière avait levé la tête vers moi avec un sourire bienveillant. « Stressée ? » « Un peu… » Et elle avait repris la parole pour me rassurer, me raconter que tout le monde passait par là mais je ne l’écoutais déjà plus. Dans le reflet du miroir, c’est le passé qui me faisait signe. Figée, j’avais peur de me retourner et de constater que la silhouette que je devinais dans le reflet de la vitrine n’était que le fruit de mon imagination. Ou bien en réalité, avais-je peur qu’il soit bel et bien réel, cet homme qui m’observait à travers la paroi de verre.

« Voilà, c’est tout bon. » Je m’étais retournée. La silhouette était toujours là. A travers la vitre, je reconnaissais les traits de son visage. Sa carrure. Je m’étais toujours sentie toute petite à côté de lui et en même temps toujours à l’abri dans ses bras. Des bras que je n’avais plus connu depuis quinze ans. Quinze années qui nous avaient changé mais qui n’empêchaient pas de se reconnaître. « Est-ce que tout va bien ? » Sans répondre, j’étais descendue de l’espèce de petite estrade sur laquelle j’étais perchée le temps des retouches. Remontant légèrement ma robe, j’avançais jusqu’à la vitrine. Peut-être que le mirage disparaîtrait en approchant. Peut-être qu’il resterait hors de portée comme on court après un arc-en-ciel qu’on n’atteint jamais. Mais il était bien là.

« Madame Blake ? » Toujours pas de réponse. Je ne l’entendais pas. Je m’étais arrêtée, soutenant le regard du premier homme que j’avais aimé. Là, juste là, se tenait mon premier grand amour. Et finalement, je m’animais à nouveau. Je glissais dans ma robe jusqu’à la porte, descendais les deux marches avant de me retrouver au milieu du trottoir. « Jeremy... » Son prénom, dans un souffle. A peine audible. La gorge nouée par des retrouvailles inattendue. Les souvenirs qui explosent en pleine face. La peine de la rupture qui vient serrer un cœur qui gonfle en se souvenant des bons moments.
C’était digne des films qui passent l’après-midi. Les amoureux qui se retrouvent après quinze années de silence et de distance. Lui toujours aussi beau malgré les traces que les guerres ont pu laisser. Moi dans une robe de mariée au milieu de la rue, attirant les regards tantôt perplexes, tantôt amusés des passants.

Qu’est-ce qu’on pouvait dire après tout ce temps ? Par où est-ce qu’on devait commencer ?


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Posté le Mer 11 Déc - 8:51
Jeremy O'Reilly
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Cette femme... C'est Ana. Je... Quinze ans, quinze ans et elle n'a pas changé, mon alliance me brule terriblement, comme si elle était faite de lave et que cette même lave me consumait. Quinze ans à regretter mon geste de partir, quinze ans d'échappatoire aux milieux des combats. Et Ana... Je ne pense plus à rien, je n'arrive pas à penser. Tout comme je n'ai jamais réussi à panser la blessure si profonde à mon coeur. Je ne fais que dire des bêtises, tout est embrouillé, je suis... perdu... Perdu dans cet océan de... souvenirs, de peine, d'espoir. La séparation a été plus difficile que prévue. Je me suis jeté corps et âme dans des conflits qui ne m'intéressaient guère. La Guerre n'était qu'un rideau pour cacher ma peine, mais celle-là n'a jamais disparu. Et aujourd'hui, elle me ressaute au visage, pernicieuse. J'aimerais fuir d'ici, de devant ce magasin, mais mes pieds se sont soudés au sol et mes yeux s’agrafent à son visage.

Elle s'approche, je voudrais reculer. Moi, le militaire qui a combattu sur des dizaines et des dizaines de terrains, combattu des milliers d'ennemis, vu la Mort en face plus d'une centaine de fois, voilà que j'ai peur de cette femme? Non, ce n'est pas de la peur, c'est juste que si je met de la distance, me dis-je, mon coeur sera épargné. Et puis, la tendance s'inverse. Plus elle se rapproche et plus moi, j'ai envie de me rapprocher, je suis attiré par elle, comme un aimant. Ana ne s'arrête que de l'autre côté de la vitre, entre deux autres robes. Je lève mon regard dans ses yeux. Je vais jusqu'à tendre la main vers elle, mais j'oublie qu'il y a une paroi de verre entre nous. Alors le revers de mes doigts bute contre la vitre et ma main redescend le long de mon corps. Ana... Elle est bien là, si proche et en même temps si loin. Est-ce que c'est le destin qui nous joue un tour? Après quinze ans? Mon coeur n'avait pas fini de saigner...

Ana bouge, elle contourne les mannequins et j'entends la porte et la clochette s'activer. Bizarrement, j'ai envie de fuir très loin. Non, je... je ne peux pas rester là. Je regarde tout autour de moi, comme pour trouver un refuge, mais... non, ça serait trop bête et puis, elle est déjà devant moi. Dans... sa magnifique robe de mariée... Bon sang, elle porte une robe de mariée... Ce n'est que maintenant que je m'en rends compte. Bon sang... Elle va se marier? On entre pas dans une boutique de robe de mariée pour rien... On essaie pas une robe de mariée si ce n'est pour se marier... La plaie à vif s'ouvre brusquement, irradiant tout mon corps. J'entends sa voix qui me fait revenir dans le monde réel et pas quinze ans en arrière... Mais je ne peux y répondre. Que dire, que faire, après tout ce temps? Je ne sais pas quoi lui dire, je ne sais pas où l'emmener, je... je ne sais pas, pas du tout... Quinze ans... Quinze ans de perdu...

- Tu as l'air d'aller bien. J'ai toujours été gauche pour parler. De toutes manières, j'ai toujours été gauche pour tout ce qui ne concerne pas l'armée et le monde militaire. Tu n'as pas changé. J'aimerais la prendre dans mes bras, mais si la vitre a été mon premier obstacle il y a une minute, désormais, c'est la vision de cette robe qui m'empèche de tendre le bras. Tu... dois être occupée, je... Je ne sais pas quoi dire. Que dire après quinze ans? J'aimerais fuir loin et en même temps rester. Mon cerveau n'arrive pas à se décider. Ca doit faire quoi? Quinze ans? Tu es... magnifique. Je tente de sauver les apparences, c'est de la survie. Je suis bon pour ça... survivre. Même si j'ai mal. Terriblement mal...

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